Spécialités

Il ne s’agit pas de langues de pain d’épices pures et simples, mais d’une véritable spécialité aixoise, unique à tous les égards. Avec ténacité, la « Aachener Printe » réussit à s’opposer à toute comparaison avec le pain d’épices traditionnel et le pain d’épices au miel. Chaque année, plus de 4 500 tonnes de pâte sont préparées dans les entreprises et les boulangeries de la cité impériale pour obtenir ces fameuses langues de pain d’épices. Les « Printen » sont dans toutes les bouches. En effet, nombreux sont ces délices authentiques qui contribuent au rayonnement d'Aix-la-Chapelle dans tous les coins du monde que ce soit comme cadeau de Noël, cadeau de voyage ou souvenir.

Dans tous les cafés et boulangeries d'Aix-la-Chapelle, dont « Nobis Printen » ou « Printenbäckerei Klein », le client a l'embarras du choix : que ce soient les Printen aux épices pure et authentique ou les variantes garnies de noix ou amandes ou celles enrobées de chocolat ou glacées, les Printen jouissent d'une éternelle popularité.

L'histoire de la « Aachener Printe »
La « Aachener Printe » remonte à la couque que les bronziers importèrent de Dinant il y a plus de 350 ans. Initialement, la Printe était similaire au spéculoos que nous connaissons aujourd'hui. Au Premier Empire, les boulangers faisaient, alors, face au Blocus continental. Privés de sucre de canne et de miel de fleurs sauvages américain, ils durent improviser utilisant une pâte plus grossière, plus dure et difficile à mouler. La Printe à couper plate et mince était née.

Créations culinaires utilisant la « Aachener Printe »
Si vous aimez le goût des Printen, n'hésitez pas alors à déguster le sauerbraten rhénan à l'aixoise, servi avec une savoureuse sauce à la Printe, par exemple au restaurant « Am Knipp ».

Dans sa version classique, la saucisse de foie façon Noël, une spécialité aixoise, se caractérise par l'ajout d'une bonne part de crème. Les autres ingrédients de ce produit qui n'est disponible qu'en saison, sont les suivants : de la viande et du foie de porc et des épices typiques de Noël, dont le gingembre, la vanille, la cardamome, l'anis et la coriandre. L'éventail gustatif est complété par le miel, les airelles, les noix, les raisins, les morceaux de pomme ou encore les « Aachener Printen ». Le résultat : un goût qui ne manque pas d'amateurs. Tous les ans, environ 20 tonnes de cette saucisse de foie façon Noël typiquement aixoise sont, en effet, vendues dans les charcuteries jusqu'au Réveillon de Noël.

Pour en savoir plus sur cette spécialité à déguster absolument, veuillez consulter le site Web de l'union des charcutiers d'Aix-la-Chapelle (Aachener Stadt-Fleischer).

Riche d'une tradition de 200 ans, la spécialité de boudin « Öcher Puttes » est à juste titre considérée comme un véritable original aixois. Aux débuts de l'industrialisation, les ouvriers et les miniers la mangeaient déjà, appréciant son apport de protéines et de calories pour leur travail physiquement exigeant.

De nos jours, le « Öcher Puttes » est souvent sauté et servi avec des pommes de terre et des oignons dans un plat dit « Ciel et terre ». Il est aussi l'ingrédient principal du plat « Kompes », servi avec de la purée de pommes de terre et de la choucroute. Envie de le déguster ? Rendez-vous au restaurant « Postwagen » pour découvrir ces mets typiquement aixois. En outre, le « Öcher Puttes » accompagne le carnaval d'Aix-la-Chapelle ; comme saucisse en boucle il se mange en route. Très fiers de leur « Öcher Puttes », les Aixois ont même créé une médaille – « Puttes-Orden » – qui est décernée, tous les ans, à des personnalités éminentes de la région.

Pour en savoir plus sur cette spécialité à déguster absolument, veuillez consulter le site Web de l'union des charcutiers d'Aix-la-Chapelle (Aachener Stadt-Fleischer).

Le secret de la tarte au riz réside non seulement dans son goût unique, mais encore dans le fait qu’elle n’est disponible que dans cette région frontalière. Par conséquent, maints ne savent pas ce qu'il leur échappe ! D’origine belge de la région de Verviers, la tarte au riz s'est depuis longtemps établie comme spécialité gastronomique renommée sur l’ensemble du tripoint. Elle est extraordinairement populaire chez les Aixois qui l’apprécient autant que leurs fameuses langues de pain d’épices.

Il s’agit d’un tendre fond de pâte levée, cuit dans un moule à tarte, garni de riz au lait crémeux et doré ensuite au four. Pour assurer une plus grande diversité par rapport à la version simple traditionnelle, il existe des variantes aux abricots, cerises ou d’autres fruits. Dégustez cette spécialité p. ex. dans le café « Alt-Aachener Café-Stuben Van den Daele ».

Dans toute l'Allemagne, le sauerbraten est une spécialité culinaire prisée. Sa préparation diffère, par contre, de région en région. À Aix-la-Chapelle, c'est la sauce qui fait la différence du sauerbraten local. Afin d'obtenir le goût aigre-doux typique, des raisins, une partie de la marinade ainsi que la fameuse « Aachener Printe » y sont ajoutés. Le sauerbraten à l'aixoise est servi soit avec des quenelles de pommes de terre, soit avec des pommes de terre cuites ou encore avec des pâtes ainsi qu'avec du chou rouge ou de la purée de pommes de terre.

Cette spécialité au goût de Printen unique peut être dégustée dans presque tous les restaurants d'Aix-la-Chapelle qui proposent la cuisine régionale.

Aux Pâques, les boulangers d'Aix-la-Chapelle retroussent leurs manches. Pour la fête, les habitants du tripoint attendent, en effet, une spécialité tout à fait particulière : le « Aachener Poschweck ». Ce pain blanc pascal sucré, souvent affiné aux noix ou raisins, jouit d'une tradition de longue date, remontant, peut-être, même jusqu'au Moyen Âge.

L'histoire du « Aachener Poschweck »
À l'origine, les boulangers offraient le Poschweck gracieusement à leurs clients habituels. Le pain étant devenu de plus en plus cher, il s'avérait être une affaire très coûteuse pour les boulangers, entraînant leur mécontentement. En 1760, le magistrat devait même contraindre les artisans à préparer ce pain. En 1846, finalement, une véritable révolution du Poschweck eut lieu : 113 maîtres boulangers firent publier dans le journal leur décision de ne plus préparer du Poschweck, mais de donner 800 pains à l'intendance des maisons de charité. Le premier jour des Pâques, des affrontements se produisirent dans la ville. Face aux injonctions de la police, les boulangers durent enfin livrer cette spécialité. Quelques révolutionnaires furent arrêtés et punis. Ce n'était qu'à la fin du XIXe siècle que la demande des boulangers déboucha sur son succès.

Aujourd'hui, les boulangers ne refusent bien sûr plus de préparer le Poschweck. Ils se font, au fait, un plaisir de l'ajouter à leurs gammes à l'occasion des Pâques. Si vous êtes à Aix-la-Chapelle pendant la période pascale, ne manquez alors pas de déguster cette spécialité riche d'histoire.